
Dans ce nouvel article, nous voulions vous parler de nos agriculteurs, et de ce qu’ils font en dehors de la culture de la graine de chia. Chaque profil se rattache à des envies, à des régions et à des spécialités différentes, et c’est ce qui contribue à la richesse de notre belle filière !
Nous vous proposons donc dans ce premier volet de partir à la rencontre d'Emmanuel et Samuel, tous deux passionnés par la graine de chia, mais pas seulement !
Le portrait d’Emmanuel

Emmanuel travaille dans la Nièvre depuis 2013, au sein d’une exploitation familiale. Au début, les terres étaient censées permettre l’élevage et l’agriculture. Lorsqu’il se lance à son tour, il a envie de se challenger avec la fabrication d’une huile alimentaire. Motivé par la recherche de nouvelles graines pour donner corps à de nouvelles huiles, son choix se porte sur la chia.
A l’époque, même si l’agriculteur en a entendu parler dans différents médias, il ne connaît pas la graine de chia. Aujourd’hui, au vu de la facilité avec laquelle il obtient des résultats satisfaisants, l’homme pense à poursuivre l’aventure avec cette graine. Et quand bien même le résultat aurait été en deçà de ses attentes, Emmanuel ne se serait pas découragé. Motivé et stimulé par la persévérance que nécessite son métier, il aurait semé de nouvelles graines.
« Le fait de semer une graine, de la voir pousser, la récolter, la transformer en huile et voir mon client satisfait de la consommer » constitue son principal leitmotiv. Tout le processus séduit Emmanuel. « Et aussi de rechercher d’autres graines, qu’on ne voit pas trop d’habitude dans nos régions, et de voir toutes ces petites abeilles venues les butiner ! »
Semées le 1 er juin, Emmanuel se « contente » ensuite de passer un coup de bineuse environ deux à trois semaines plus tard. Depuis, il la regarde pousser, non sans une certaine émotion.
Pour l’année à venir, Emmanuel a pour projet de poursuivre les cultures qui ont répondu aux attentes et aux besoins de sa clientèle, et de tester la recherche et la culture de nouvelles graines.
Le portrait de Samuel
Samuel est agriculteur à St Jean d’Illac, dans la Gironde. Son terroir se veut « bien particulier », comme il le dit lui-même. En effet, il cultive un terrain en pleine forêt des Landes, sur un sol très sableux. Il exerce ce métier passion depuis maintenant 34 ans, et c’est tout récemment qu’il s’est intéressé à la culture de la graine de chia. Cet intérêt trouve ses racines dans l’attrait de l’agriculteur pour la nouveauté, et dans l’attente sociétale des consommateurs vis-à-vis des vertus de la petite graine noire (notamment ses omégas 3).

Depuis 34 ans, Samuel essaye de trouver le juste milieu entre les contraintes imposées par les évolutions réglementaires et les attentes des consommateurs. Malgré ces difficultés, il n’hésite pas lorsqu’un de ses amis agriculteurs lui parle de la filière Chia de France. Il reçoit un représentant de la filière sur son exploitation et écoute attentivement toutes les explications qu’on lui donne.
Parmi les éléments qui retiennent son attention figurent la valeur nutritive de la graine de chia, ainsi que le caractère bio de cette culture. Il n’en fallait pas plus à notre homme pour qu’il accepte de relever le défi de la chia !
« L’enjeu est de ne pas être dépassé par les autres herbes, qu’on appelle facilement « mauvaises herbes ». […] Il faut réussir à désherber mécaniquement sans aucune chimie et ce n’est pas simple ! ». Son travail pour y parvenir ? Régler son GPS au centimètre près pour que sa bineuse passe tout près d’un rang de graines sans y toucher. Entre deux rangs de graines, régulièrement espacés, Samuel ne veut voir aucune « mauvaise herbe » !
La graine de chia est semée début mai et récoltée fin septembre. Si l’hiver est plutôt tranquille pour la chia, ce n’est pas le cas pour l’orge, qui est semé justement en hiver et récolté en juillet. Le maïs sera ensilé en octobre et alimentera sa future unité de méthanisation. Celle-ci permettra de transformer des ensilages de cultures dites « intermédiaires » en biogaz, injecté dans le réseau.
Samuel s’est aussi intéressé à d’autres cultures, notamment pour respecter les rotations et éviter d’avoir des parasites dans ses champs. Sa spécialité reste la culture de la pomme de terre pour le marché du frais. Ses récoltes s’étendent du mois de mai jusqu’au mois de mars.
Ces deux interview montrent à quel point l’agriculture, et par extension la culture de la chia, prennent racine dans le cœur des hommes avant de s’épanouir dans nos sols et de donner les huiles, les légumes, … qui atterrissent dans nos assiettes.
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